L’amour et l’anxiété sont régis au niveau cérébral par les mêmes circuits : amygdale et locus coeruleus. Ceux qui aiment quelqu’un sont toujours en alerte, vigilants pour être prêts à intervenir si quelque chose arrive, mais que faire si ces équilibres sautent ?

La jalousie est l’autre face de l’amour, une face cachée qui fait souffrir. Ceux qui souffrent de jalousie ignorent souvent à quel point elle blesse les relations, comment elle use lentement notre entourage comme une gangrène. La jalousie fait partie de notre culture, les poètes et les dramaturges se sont toujours inspirés des drames psychologiques humains pour enflammer leurs œuvres avec colère et passion. Ceux qui ne se souviennent pas d’Othello, par exemple, le sombre chef vénitien qui a fait le tour de Iago, a cédé que sa femme l’avait trahi et pris d’une jalousie folle est allée à Desdémone et l’a tuée, pour découvrir à la fin que tout ce qu’on lui avait dit était faux.

La jalousie nous rend irrationnels, illogiques, nous amène à agir mal, à étouffer ceux qui nous entourent. L’amour est la liberté, si celle-ci manque peu à peu même la relation est consommée, qui aime cherche un compagnon à qui serrer la main, qui marche ensemble dans les rues de la vie, le jaloux agit plutôt comme un maître « Ne fais pas ceci » « Ne parle pas à cette personne » « Ne t’habille pas comme ça », comme si une petite règle servait à empêcher une trahison. Il existe différentes formes de jalousie, plus ou moins marquées, qui prennent vie même au sein de nos familles.

Jalousie dépressive : elle concerne généralement les conjoints et est un sentiment ressenti surtout par ceux qui se sentent inadaptés envers leur partenaire. On le regarde et on retrouve toutes ses qualités : beauté, sympathie, détermination, puis le regard est tourné vers nous et nous nous sentons petits, inadaptés, alors naît en nous la certitude que notre partenaire, si parfait à nos yeux, peut trouver plus de plaisir et de stimulation pour se mettre en relation avec des femmes qui ne sont pas nous, certainement plus belles et intéressantes que la pauvre femme qui l’attend à la maison. La personne qui souffre de ce trouble est généralement une personne peu sûre d’elle, avec une faible estime de soi, qui ne comprend pas pourquoi quelqu’un devrait être avec elle par choix. Le travail psychologique qui vous permet de reprendre confiance en vous et vous amène à exprimer vos aspirations, vos intérêts, sans crainte d’être jugé inférieur, est fondamental dans ce cas.

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Jalousie paranoïaque : elle conduit la personne jalouse à voir le « mal » partout, il suffit d’un vernis à ongles coloré, d’un talon porté avec aisance et l’idée malsaine naît dans notre esprit : « pourquoi ma femme porte-t-elle du maquillage ? Veut-elle me trahir ? » Chaque détail, même insignifiant, comme un sourire amical, un rire, une poignée de main faite à un collègue de travail prennent des traits déstabilisants, on voit partout des intrigues et des machinations. Dans les cas les plus extrêmes, on est amené à avoir presque la certitude que le partenaire nous trahit simplement parce qu' »il est toujours heureux » « prend soin de son apparence » « cultive des amitiés en dehors de la maison ». La personne paranoïaque a tendance à l’emporter sur son partenaire, à le faire chanter, à créer des stratégies idiotes qui poussent les autres à faire ce qu’il veut : « si tu m’aimes vraiment, fais ce que je dis » est l’une des phrases classiques qui sont abordées. Dans ce cas également, un travail thérapeutique du couple est utile, il est nécessaire de redécouvrir le dialogue, la valeur de l’autre, la confiance, au sein des centres de conseil familial sont organisés des cours qui enseignent comment mettre leur jalousie sur le bon chemin.

Jalousie obsessionnelle : Le jaloux ne peut être objectif et malgré les assurances de sa femme, de ses enfants, continue de croire que quelqu’un se moque de lui, le trahit. Il vérifie, ouvre les boîtes aux lettres de son partenaire, regarde dans son téléphone portable, regarde ses contacts Facebook et même lorsqu’il remarque qu’il n’y a rien à craindre, il ne peut pas rester calme et souffre terriblement. Ceux qui sont obsessionnels accusent leur conjoint de choses qui ne se sont jamais produites et font semblant d’avoir raison, ce qui conduit la relation à un déclin rapide.

L’angoisse de la séparation : elle touche principalement les mères et se manifeste dès la naissance de l’enfant. La mère ne veut jamais laisser son enfant à personne, croyant qu’elle est la seule à pouvoir s’occuper de lui de manière parfaite, la seule à devoir profiter des petits progrès que l’enfant fait. On craint qu’en laissant le bébé au père, à la grand-mère, à une baby-sitter, le bébé puisse souffrir de l’absence de la figure maternelle, on craint que quelque chose lui arrive. Cependant, l’enfant ne peut pas grandir harmonieusement, car il ressent la présence intrusive de sa mère toujours à ses côtés. Un enfant doit comprendre que si les parents sortent aussi, s’ils restent à l’écart pendant quelques heures, ils finissent par revenir et il peut s’amuser avec sa grand-mère ou dans la crèche. Cette première phase de détachement est très importante à la fois pour l’enfant, qui comprend qu’il est un individu à part entière, détaché de sa mère, et pour la mère, qui redécouvre sa femme, femme, et pas seulement parent. Confier son enfant à quelqu’un ne signifie pas l’aimer moins, mais le laisser libre de faire ses propres expériences, comme la maternelle, le voyage scolaire, la promenade dans le parc avec son père.

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Jalousie paternelle : Avec l’arrivée d’un enfant, certains pères se sentent exclus du duo mère-enfant et commencent à ressentir de la jalousie, qui se manifeste par des accès de colère, de l’indifférence envers l’enfant à naître, des récriminations faites à la femme parce qu’elle se soucie plus de l’enfant que de son mari. Dans ces cas, le dialogue est fondamental, la nouvelle mère devra essayer d’impliquer le père autant que possible dans les activités liées aux soins du bébé : changer la couche, donner le bain, nourrir, laisser le père s’occuper du nouveau-né seul, permettant ainsi une bonne relation entre les deux. Le nouveau père, pour sa part, devra comprendre que sa femme se sent toujours enceinte, qu’elle passe des nuits blanches et que si de temps en temps elle lui refuse un câlin, un massage ou s’endort simplement dans son lit épuisée, ce n’est pas par manque d’amour ou de désir, mais simplement parce qu’elle est fatiguée. La solution pourrait être de trouver des moments réservés au couple, un dîner seul de temps en temps, un cinéma, une heure pieuse pour faire l’amour en toute tranquillité, pour que vous puissiez rassurer votre partenaire sur l’importance que vous accordez à votre vie de couple.

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