Il y a autant de cartes dans un jeu que de semaines dans une année, c’est-à-dire 52. Il y a quatre suites de 13 cartes tout comme il y a quatre saisons dans l’année, composées chacune de treize semaines. Certains diseurs de bonne aventure ont jugé bon d’attribuer une signification occulte à ces considérations d’ordre numérologique à propos des jeux de cartes ordinaires.

Ces significations peuvent se révéler être pure coïncidence mais dire l’avenir en tirant les cartes est facile, distrayant et peut permettre d’établir des prévisions qui se vérifient étrangement.

La cartomancie, l’art d’utiliser les cartes à jouer pour prédire l’avenir, se pratique depuis le dix-huitième siècle et probablement même un ou deux siècles auparavant.

Cela peut constituer une méthode très sérieuse ayant recours à des techniques complexes et qui est supposée donner à l’intéressé (la personne pour laquelle on opère) des informations très détaillées concernant le passé, le présent et le futur. Ou bien ce peut être un procédé simple qui a pour but de répondre, par exemple, à la question : « Mon voeu sera-t-il exaucé ? ».

La plupart du temps, la réalité se situe entre ces deux extrêmes. De nombreux cartomanciens utilisent toutes ces techniques, de la plus simple à la plus complexe et choisissent leur méthode en fonction des circonstances. D’autre part, des cartomanciens peuvent se livrer à une séance de divination complète par les cartes pour de bons amis et cela à titre privé. lin bon nombre de ceux qui prédisent l’avenir sérieusement avec les cartes (mais pas tous préfèrent utiliser un jeu de 78 cartes (56 arcanes mineurs et 22 figures principales ou arcanes majeurs) plutôt qu’un jeu ordinaire de 52 cartes (plus un ou deux jokers). Il est donc vraisemblable que si vous voulez devenir un véritable cartomancien, vous souhaiterez plutôt vous concentrer sur le tarot (voir pages 39 à 69).

Néanmoins, il est tout à fait possible de prédire correctement l’avenir avec des cartes ordinaires. Elles conviennent mieux, par exemple pour une réunion amicale. Il est possible que vous ne parveniez pas à bien connaître le tarot ou que vous ne le souhaitiez pas avant de maîtriser parfaitement les cartes ordinaires. Dans tous les cas, même si vous possédez un jeu de tarot, il vaut mieux utiliser un jeu de cartes ordinaires pour prédire l’avenir avant de vous lancer dans le symbolisme complexe du tarot.

Mon voeu sera-t-il exaucé ?

La technique divinatoire la plus simple permettant de répondre à la question précédente est d’utiliser un jeu entier, tout en sachant que deux cartes seulement ont une signification pour la divination : ce sont le neuf de coeur et le dix de pique. La première s’appelle la carte de la réussite et le dix de pique est la carte de la déception. La personne à qui on tire les cartes bat le jeu tout en pensant très fort à son voeu, mais sans le communiquer au cartomancien.

Puis elle passe le jeu à ce dernier qui le coupe, puis distribue les cartes en les retournant. Si la carte de la réussite apparaît dans les cartes distribuées avant la carte de la déception, cela laisse présager que le voeu sera exaucé ; si la carte de la déception, le dix de pique, sort le premier, il ne sera pas exaucé. Rien de plus simple !

Bizarrement cette méthode est reconnue comme étant efficace car elle donne souvent l’indication précise si un voeu sera ou non exaucé. Si vous l’expérimentez, vous aurez intérêt à vous montrer discret sur la manière selon laquelle vous arrivez à vos conclusions précises à propos des voeux de vos amis. On vous croira ainsi investi d’une sagesse mystérieuse et d’un don de prophétie.

Trois voeux

Voici une méthode permettant de voir si trois voeux seront exaucés ou non. Trente-deux cartes suffi-sent : enlevez les as, les rois, les reines. les valets, les dix, les neuf, les huit er les sept. Le consultant bat le paquet (de 52 cartes) tout en formulant ses trois Voeux et en les plaçant par ordre de préférence.  Au 10 ème siècle, les cartes servaient uniquement pour le jeu, puis elfes furent utilisées pour prédire l’avenir au 16ème siècle et vers les années 1850, les bohémiennes de la forêt d’Epping les associèrent même à la chiromancie.