Expliquer les rêves

A première vue, rien ne ressemble plus à un dormeur qui rêve qu’un dormeur qui ne rêve pas. Les prestiges du rêve passeraient donc généralement inaperçus à l’observateur objectif si le dormeur, en s’éveillant, n’avait parfois à raconter quelque chose dont il fut l’unique témoin. Mais il faut le croire sur parole, et l’étude de ce quelque chose échappe alors du même coup au contrôle et à la science. Comme c’est bien le contenu du rêve qui le distingue de l’expérience vigile et non ce qu’un observateur extérieur pourrait en percevoir, la science du rêve semble être dès l’abord une irrémédiable chimère. C’est pourquoi, malgré son verbalisme et son manque complet d’appareil expérimental, la psychanalyse fut quand même tenue pendant un demi-siècle pour une science à qui le caractère singulier de son objet méritait des circonstances atténuantes: pas d’expériences, assurément, mais des résultats thérapeutiques qui, peut-être, après tout pouvaient exceptionnellement en tenir lieu. Il est heureux pour la science que ces facilités ne soient jamais octroyées qu’à contrecœur et provisoirement, jusqu’à ce qu’un chercheur ou une école de chercheurs plus ingénieux, et surtout plus
patients, trouvent le moyen de s’en passer.  En ce qui concerne le rêve, et malgré les prétentions exorbitantes de la psychanalyse, les psychologues ne cessèrent jamais de penser qu’il ne pouvait y avoir d’autre façon authentiquement scientifique d’aborder son étude que celle consistant à prendre en considération ses seules
concomitances objectives.
la science des rêve décodée par nos médiums

Que se passe-t-il donc dans notre cerveau quand nous nous endormons?

L’un des phénomènes les plus intéressants et qui se prête le mieux à des mesures précises est la modification de l’activité électrique. Si l’on installe sur un crâne, au moment du sommeil un casque d’un électro-encéphalographe, on constate que même à travers le cuir chevelu et les os, les électrodes décèlent de petits courants électriques d’une tension moyenne de l’ordre de 30 microvolts. Supposons maintenant que quelque chose sollicite brusquement l’attention du rêveur. Aussitôt, en un cinquième de seconde, l’allure des zigzags tracés par l’aiguille se modifie. Le rythme s’accélère, oscillant par seconde, entre 30 et 60 zigzags, très irréguliers et de faible amplitude. Ce mouvement s’observe aussi dans le cas d’une stimulation sensorielle comme l’apparition d’une vive lumière, que,pendant un effort cérébral ou une réflexion intellectuelle. Quand l’attention se relâche, on revient au rythme alpha, caractéristique du cerveau éveillé ne se livrant à aucun effort, état que les neurophysiologistes appellent la veille diffuse.
Le rêve, ce n’est que de la vie éperdument dilatée. Jules Renard. 
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